[Note 1] Chez les anciens Grecs, la dénomination de Barbares désignait des étrangers, des hommes qui ne parlaient pas la langue.

[Note 2] Il faut entendre ici le mot ville dans le même sens qu’il offre dans le texte, et que lui donnaient souvent les anciens Grecs : il signifie une association d’hommes. Des villes dont les citoyens étaient dispersés dans des bourgades différentes, n’étaient pas ce que nous entendons aujourd’hui par ce mot ; c’étaient de petits états, des peuplades, des républiques ; et c’est souvent par l’un de ces derniers mots qu’il faut traduire le mot grec polis (ville)

[Note 3] Hélène, fille de Tyndare, quoiqu’elle eût déjà été enlevée par Thésée, fut recherchée par la plupart des rois de la Grèce. Son père craignait, en donnant la préférence à l’un des concurrents, d’exciter contre lui-même et contre son gendre le ressentiment de tous les autres. Ulysse le tira d’embarras : il s’était mis sur les rangs par point d’honneur ; mais il aimait Pénélope, fille d’Icare, et il promit à Tyndare de le délivrer de ses inquiétudes, s’il lui procurait la main de cette princesse. Le vieillard, par son conseil, fit prêter à tous les princes rivaux le serment de prendre les armes en faveur de celui d’entre eux qui serait préféré, s’il arrivait que quelqu’un troublât les douceurs de son mariage. (Apollodori Bibliolh., I. III, c. X.) Ulysse, par l’entremise de Tyndare, épousa Pénélope. Hélène fut accordée à Ménélas, et quand Paris l’eut enlevée, tous les rois furent obligés, par leur serment, à venger son époux.

[Note 4] Le Péloponnèse renfermait la Laconie, la Messénie, l’Argolide, l’Arcadie et l’Élide. La Laconie et la Messénie appartenaient aux Lacédémoniens.

[Note 5] Le mot tyran signifiait en grec un usurpateur de la puissance souveraine, même lorsqu’il l’exerçait avec douceur. Cependant les poètes et les orateurs emploient souvent le mot tyrannos comme synonyme de basileus (roi). Une des tragédies de Sophocle est intitulée Œdipos tyrannos, et il faut traduire Œdipe roi, et non Œdipe tyran.

[Note 6] La dignité royale était héréditaire. Voilà la différence que les Grecs mettaient entre la royauté et la tyrannie. Dans nos langues modernes, ce dernier mot emporte avec lui l’idée de cruauté, et il s’applique même à un souverain héréditaire qui opprime ses sujets.

[Note 7] Une querelle, pour quelques bateaux de pêcheurs, fut la cause de cette guerre. (Justin, I. XLIII, c. V.)

[Note 8] Pentécontore, vaisseau de cinquante rames, ou plutôt de cinquante rameurs ; car il n’était monté que de cinquante hommes, comme Thucydide vient de le dire paragraphe X, en parlant des vaisseaux de Philoctète, et les mêmes hommes ne pouvaient ramer continuellement.

[Note 9] Bataille de Marathon, lors de la première guerre médique en 490 av J.-C.

[Note 10] Thucydide appelle le roi de Perse, le roi par excellence. Les autres auteurs grecs l’appellent ordinairement le grand roi.

[Note 11] Naxos fut la première île alliée que les Athéniens soumirent à l’état de sujette. (Thucydide, L.I, C. XCVIII.) Les habitants de Thasos furent obligés de raser leurs fortifications, et de livrer leurs vaisseaux (c. CI). L’île d’Égine éprouva plus tard le même traitement (c. CVIII)